nos croyances nous limitent :que faire ?

Croyances et réussite

Pourtant, d’autres semblent réussir tout ce qu’ils entreprennent. Ils sont entourés d’amis, heureux en amour, possèdent une vie professionnelle épanouissante et bien remplie, et ne se plaignent jamais.

Qu’y a-t-il de différent entre ces gens ? Oh, la liste est sans doute trés longue, et un article n’y suffirait pas. Il existe toutefois une différence essentielle : c’est leur manière de voir les choses.

Nous avons tous des croyances

Connaissez vous le proverbe « Chat Ă©chaudĂ© craint l’eau froide ? Â». Il illustre parfaitement ce dont je vais parler maintenant. Un chat plongĂ© dans l’eau brĂ»lante trouvera cette expĂ©rience fort dĂ©sagrĂ©able, et par un phĂ©nomène d’apprentissage, il en dĂ©duira que l’eau est dangereuse. Il Ă©vitera alors de s’approcher d’eau, quelque soit sa tempĂ©rature.

Tous les jours, nous généralisons nos expériences pour concevoir des croyances, destinées à nous permettre de comprendre et de réagir au monde qui nous entoure rapidement, sans avoir besoin de passer par un raisonnement approfondi à chaque fois.

Développer des croyances est essentiel. Vous imaginez si le chat était incapable d’apprendre de ses expériences ? Il serait condamné à se brûler à chaque fois, au péril de sa santé voire de sa vie. Les croyances nous permettent de tirer des leçons de nos expériences et de réagir plus vite au monde qui nous entoure. Elles nous facilitent la vie, en somme.

Mais si certaines croyances sont positives, et ont un aspect bénéfique sur notre vie, d’autres au contraire nous déservent, et ont un aspect négatif. En PNL, on parle de croyances limitantes.

Des croyances limitantes vous éloignent de la réussite

Petit sondage : voici une liste d’affirmations. Prenez quelques secondes pour les parcourir, et posez vous la question : « ai-je dĂ©jĂ  prononcĂ© ou pensĂ© cette phrase ? Â» :

  • Je n’y arriverai jamais
  • Je n’ai jamais de chance
  • Ce n’est pas la peine d’essayer, je sais que je n’y arriverai pas
  • Tu sais, les maths / la politique / l’art / la cuisine / le bricolage / etc. , ce n’est pas trop mon truc
  • Je ne suis pas fait pour faire du sport
  • Les rĂ©gimes ratent toujours
  • Je suis incapable de perdre du poids
  • Si j’aborde cette fille, elle va se moquer de moi
  • Je n’aurai jamais le bac, je suis un mauvais Ă©lève
  • Je n’ai pas confiance en moi
  • Je ne suis pas assez intelligent pour comprendre ça

Si vous vous reconnaissez dans l’un des points ci-dessus, vous êtes victime d’une croyance limitante. Elles portent en elles-mêmes les germes de leur propre réalité, c’est à dire que le simple de fait d’y croire fera qu’elles deviendront vraies, par un processus plus ou moins conscient.

Croyances et inconscient


 CrĂ©dit photo : rougerouge

L’inconscient est la partie de l’esprit qui contient toutes les pensées, tous les souvenirs, toutes les informations qui ne sont pas accessibles par la partie consciente.

Chaque seconde, des milliards d’informations assaillent vos sens. Vous imaginez si tout se déversait dans votre conscience ? Vous deviendrez fou sur le champ ! Il est donc nécessaire de filtrer tout ça, et c’est l’inconscient qui va s’en charger. Seules quelques bribes d’information passeront le barrage de votre inconscient, mais le reste y restera confiné.

C’est ce qui explique que vous êtes capable d’entendre votre nom prononcé dans une conversation que vous ne suiviez pas. C’est ce qui explique que vous remarquiez au dernier moment la crotte sur le trottoir, alors que aviez la tête dans les nuages (ça m’arrive tout le temps).

La mère d’un enfant est capable d’entendre les pleurs de son bébé dans son sommeil, même s’il est dans la pièce à côté et si elle est endormie. Elle se réveillera alors instantanément pour voir ce qui ne va pas, alors que monsieur continuera à ronfler comme si de rien n’était.

En revanche, ce dernier entendra une branche craquer dans le jardin de l’autre côté de la fenêtre, et se retrouvera immédiatement en état de réveil, prêt à défendre le nid.

Les croyances s’autoréalisent

Nos croyances sont un des moyens les plus puissants pour communiquer avec notre inconscient. En adoptant une croyance, consciemment ou non, c’est comme si nous donnions l’ordre à notre cerveau de tout faire pour la confirmer. Nous nous plaçons en condition pour qu’elle se réalise, en mettant en place les filtres perceptuels appropriés. Nous indiquons à notre cerveau de ne nous communiquer que les informations qui vont confirmer nos pensées. Nous ne verrons, entendrons, et comprendrons que ce qu’il faut voir, entendre et comprendre pour ne pas avoir à nous détromper.

Si vous êtes persuadé que le beurre ne se trouve pas dans le frigo, c’est un peu comme si vous donniez l’ordez à votre cerveau de ne pas le voir. Bien sûr, vous finirez par le trouver, mais après un temps significativement plus long (ce qui donne parfois lieu à des scènes de ménage cocasses).

Prenons un exemple concret : vous avez eu une enfance malheureuse, et vous en êtes arrivé à concevoir la croyance qu’en général, les gens sont méchants et indignes de confiance. A priori, votre façon de percevoir votre environnement va tout faire pour confirmer ce que vous pensez.

Si quelqu’un vous bouscule par inadvertance, vous allez penser qu’il l’a fait consciemment. S’il quelqu’un vous sourit dans la rue, vous imaginerez qu’il se moque de vous.

Pour vous protéger, vous deviendrez méfiants et aggressifs de nature, et ce type de comportement ne vous aidera pas à vous faire des amis. En fait, il se pourrait même que les gens tentent de vous éviter (personne n’aime les gens susceptibles et aggressifs). Et cet état de fait va encore venir renforcer vos croyances que les autres ne valent pas le coup, et ne sont pas dignes de confiance. Votre croyance s’autoréalise dans un cercle vicieux.

Prenons un autre exemple : Vous ĂŞtes un homme, vous sortez avec des amis prendre un verre, et vous remarquez Ă  quelques mètres une superbe jeune femme Ă  l’aspect engageant. Il vous vient alors Ă  l’idĂ©e de l’aborder. Si vous souffrez d’un manque de confiance en vous chronique, peut-ĂŞtre allez vous penser « mais si je l’aborde, elle va me jeter, et se moquer de moi Â».

Si finalement vous vous dĂ©cidez Ă  l’approcher, vous risquez d’avancer en hĂ©sitant, vous allez vous couvrir de sueur, rougir, avaler votre salive, et parler avec la voix aĂŻgue d’un enfant de coeur asthmatique. Or, une si jolie jeune femme est probablement continuellement abordĂ©e par tout et n’importe qui, et elle vous rabrouera en moins de temps qu’il n’en faut pour penser « Et voilĂ , encore un boulet ! Â». Vous verrez votre prophĂ©tie se rĂ©aliser, ce qui n’amĂ©liorera pas votre confiance en vous.

Adopter une croyance limitante, c’est de l’autosabotage. C’est programmer son échec. C’est se condamner à la médiocrité. C’est s’interdire de saisir une opportunité ou de tenter sa chance. C’est entrer dans une spirale vicieuse dont il devient de plus en plus dur de s’extraire. Les croyances limitantes vous empêchent de vous donner à fond, de laisser s’exprimer tout votre potentiel et de déployer toutes vos ressources.

Les conflits conscient / inconscient

harry potter
Creative Commons License Crédit photo : Aka Hige

Le pire, c’est que la plupart du temps, les croyances sont inconscientes, et nous n’en soupçonnons même pas l’existence. L’inconscient est trés actif, il possède ses propres désirs, ses propres besoins, et ses propres buts. Pour parvenir à ses fins, il déploiera tout un panel de compétences, tel que l’intuition, les émotions, les souvenirs, et la pensée holistique, sans même que vous vous en rendiez compte.

Vous avez l’impression de poursuivre un but, mais votre inconscient en poursuit un autre, et vous ne comprenez plus pourquoi tout ce que vous entreprenez cafouille invariablement.

Ainsi, devant un projet motivant, vous pourriez ressentir un profond sentiment d’ennui qui vous empĂŞchera de vous engager, tout ça parce que votre inconscient vous estime incapable de parvenir Ă  vos fins. « c’est trop dur, laisse tomber ! Â» vous dit-il au travers de cette Ă©motion.

Votre inconscient vous veut du bien, ses intentions sont positives. Mais ses mĂ©thodes donnent parfois des rĂ©sultats contraires Ă  ceux dĂ©sirĂ©s. Un ado en manque d’affection pourra jouer les trublions en classe, pour attirer l’attention sur lui. Seulement, au lieu de gagner la bienveillance d’autrui, il sera vite casĂ© dans la case « gros dur Ă  Ă©viter Â», et obtiendra l’effet contraire Ă  celui dĂ©sirĂ©.

Le cas des croyances aidantes

Vous avez maintenant compris le pouvoir des croyances. Mais ce qui est vrai pour les croyances limitantes l’est aussi des croyances positives. Au lieu de gâcher votre vie à cause des conflits entre votre conscient et votre inconscient, imaginez un peu quel pouvoir vous détiendriez s’ils fonctionnaient en synergie ? Vous deviendriez une de ces personnes à qui tout réussit, vous pourriez vivre sereinement, sans crainte de l’échec ni de la médiocrité.

Mais pour ce faire, il va falloir synchroniser conscient et inconscient, et vous débarrasser de vos croyances limitantes poussiéreuses en les remplaçant par des croyances aidantes toutes neuves.

Voici quelques conseils pour vous y aider :

  • Identifiez les zones Ă  problèmes : quels sont les domaines de votre vie dont vous n’êtes pas satisfait ? Y a-t-il des problèmes rĂ©currents auxquels vous ĂŞtes confrontĂ©s, et que vous parvenez jamais Ă  rĂ©soudre de manière satisfaisante ? Échouez vous souvent Ă  atteindre un certain but, et en ressentez vous de la frustration ? ĂŠtes vous victime d’un malaise ou d’un inconfort psychologique chronique en pensant Ă  certains aspects de votre vie ? Posez vous toutes ces questions, qui vous aideront Ă  cerner les zones pouvant potentiellement cacher des croyances limitantes.
  • MĂ©ditez : Ă€ force de courir partout, de devoir aller toujours plus vite et plus longtemps, Ă  force de remplir le moindre moment libre par des occupations inutiles et improductives, nous avons complètement perdu l’habitude de rĂ©flĂ©chir Ă  nous mĂŞme, de penser Ă  ce que nous voulons vraiment.

    Faites vous un cadeau, offrez vous de temps en temps la possibilité de faire des pauses pour pouvoir plonger en vous même, vous mettre en contact avec votre moi profond. Éliminez les sources de distraction potentielles, et observez vous attentivement. Je ne parle pas de vous regarder dans un miroir, je parle de réaliser une profonde introspection : soyez attentif à vos émotions, vos sensations, vos pensées et vos idées.

    Vous pourriez peut-être prendre une retraite quelques jours dans un endroit isolé, ou vous inscrire à des cours de yoga, ou aller courir une heure de temps en temps, seul (et sans walkman, svp), ou tout simplement arrêter de considérer que c’est mal de ne rien faire, et vous asseoir quelque part, juste pour savourer le temps qui passe.

    Ces périodes de repos et d’introspection vous aideront à prendre conscience de vous même, et à comprendre vos processus interne.

  • Sachez ce que vous voulez vraiment : Parfois, les buts que nous nous fixons ne sont que des palliatifs, mais ne reflètent pas vraiment nos dĂ©sirs les plus profonds. Quelles sont vos prioritĂ©s dans la vie ? Qu’est-ce qui vous rendrait vraiment heureux ? Nous avons trop souvent tendance Ă  remettre l’important Ă  plus tard, sous prĂ©texte que nous avons trop d’urgences Ă  traiter.

    Si vous avez du mal à cerner vos vraies priorités, je vous conseille de lire Priorité aux priorités, de Stephen Covey, qui est me semble-t-il l’ouvrage de référence en la matière.

  • Donnez vous des objectifs, et formulez les de manière positive : Cessez un peu de rĂ©flĂ©chir Ă  ce que vous ne voulez pas, ça ne vous aidera pas Ă  beaucoup. Pour faire une chose, il n’y a pas 36 façons. Pour ne pas la faire, il y en a une infinitĂ©. En formulant vos objectifs de manière nĂ©gative, vous ne vous donnez aucune direction vers laquelle vous diriger, vous ne vous donnez aucun moyen d’agir. Quand vous planifiez votre dĂ©part en vacances, listez-vous les endroits ou vous ne voulez pas aller ? Si c’était le cas, vous arriveriez sans doute quelque part, mais sĂ»rement pas lĂ  ou vous auriez aimĂ©.

    Imaginez que votre plus grand but à court terme soit d’arrêter de fumer. A quoi allez vous penser toute la journée ? À fumer ! Pensez vous vraiment que garder l’image d’une cigarette à l’esprit vous aidera à oublier votre dépendance ? Vous ne pouvez communiquer avec votre inconscient de manière négative. Au contraire, il tentera de vous rapprocher de ce que vous vouliez éviter. Alors, au lieu d’être réactif en évitant ce que vous ne voulez pas, soyez proactif en déterminant ce que vous voulez vraiment.

  • Oubliez vos Ă©checs, pensez Ă  vos succès : Cessez de ruminer tout ce qui ne va pas dans votre vie. Penser au problème vous empĂŞche de vous concentrer sur la solution.

    Généralement, quand nous sommes confrontés à divers soucis, nous nous demandons pourquoi et comment le problème est apparu, qui est responsable, et nous passons en revue les conséquences pour nous. Tout ceci est improductif, se complaire dans les gérémiades ne vous aidera pas.

    Repensez plutôt à vos précédents succès, et déterminez ce qu’il vous a manqué cette fois ci pour atteindre la réussite.

  • Choisissez un modèle, et agissez comme lui : Si vous ne savez pas comment atteindre vos buts, prenez exemple sur ceux qui l’ont dĂ©jĂ  fait.
  • Demandez lui franchement ce qu’il en pense : Cela vous paraĂ®tra peut-ĂŞtre bizarre, mais pouquoi ne pas demander franchement Ă  votre inconscient ce qu’il en pense ? Isolez vous quelque part ou vous pouvez ĂŞtre seul (si vous ne voulez pas vous retrouver Ă  l’asile), concentrez vous quelques secondes, et demandez Ă  haute voix Ă  votre inconscient « Eh ! Peux tu me dire ce qui ne va pas ? Â». Soyez attentif Ă  toute Ă©motion, toute sensation qui pourrait vous parvenir, elles constituent la rĂ©ponse de votre inconscient.

Décider d’adopter consciemment des croyances positives nécessite du courage. Le courage de se regarder en face, de se considérer tel que l’on est vraiment, de reconnaitre que l’on est pas parfait, et de prendre sa vie en main. Quoi qu’il en soit, n’oubliez pas cette citation d’Henry Ford :

Que vous vous sentiez capable de faire quelque chose ou que vous vous en sentiez incapable… vous avez raison.



22/07/2011
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