le regard des autres

 

Voici une rĂ©flexion d'une internaute Ă   Marie PIER psychothĂ©rapeute au Canada

Elle pourrait bien ĂŞtre la notre aussi  : je vous la partage avec le commentaire .

Et .... profitons des vacabces pour se faire  plaisir !!

 

Bonjour Marie-Pier,
Je me soucie trop de l'opinion qu'ont les autres sur moi et sur ma vie. Parfois, ça m'empêche d'avancer et parfois, ça me fait vivre des émotions telles que la peine ou la colère. Je suis consciente que peu importe mes décisions, il y aura toujours quelqu'un qui aura quelque chose à redire sur mes choix. Sais-tu ce que je peux faire pour me libérer de ce boulet? Diane


Chère Diane,

On t'a probablement appris à l'école que la Terre tourne autour du Soleil. Eh bien non, chère magicienne… comme tu sembles l'avoir découvert également, la planète tourne en réalité autour d'une simple question :


«Mais que vont-ils penser de moi?»

Tu peux voir ici la représentation du système solaire tel qu'il est vraiment (évidemment, il faudra maintenant le rebaptiser) :

 

Sans blague, le besoin de plaire est tellement ancré en nous et partout qu'il fait partie intégrante du paysage – un peu comme le soleil, justement. Sauf qu'il est beaucoup moins lumineux et qu'il nous pèse énormément. C'est une sorte de filtre gris à travers lequel passent à peu près toutes nos idées, tous nos élans et toutes nos décisions, qu'on le réalise ou non.

Pensons à la pression qu'on se met souvent pour performer, ou à l'énergie que l'on investit à essayer d'imaginer ce que les autres peuvent bien penser. Pensons à toutes les merveilleuses aventures que l'on se refuse, parce qu'on a peur de l'échec – peur du regard des autres sur notre échec, en réalité. Oh, ou regardons tout simplement les souliers qui sont vendus dans les magasins… plusieurs aux talons si hauts qu'ils nous causent des maux de pieds ou de dos (tout en nous donnant une démarche d'autruche constipée, soit dit en passant. Il me semble que ces souliers se vendraient beaucoup moins si les miroirs des magasins étaient assez larges pour qu'on se voit marcher.)

Oh, on dit parfois que l'on fait toutes ces pirouettes «pour nous» mais qui porterait des escarpins, ou qui se mettrait une pression incroyable sur les épaules pour performer, si on vivait sur une île déserte, sans aucun témoin pour nous admirer? Personne, j'ai bien l'impression. Ainsi, oui, on fait tout cela «pour nous»… Mais pour la majorité d'entre nous, même «pour moi» veut souvent dire «pour moi… mais à travers les autres». Les yeux des autres sont devenus les nôtres.

 

Ainsi, Diane, ce que tu vis est universel (ou planétaire, du moins… je n'en sais trop sur le reste de l'univers). Et si j'attire ton attention là-dessus, c'est parce qu'il est tellement important et libérateur de comprendre que ce n'est pas ton besoin de plaire, mais le besoin de plaire de l'égo humain qui se manifeste à travers toi. Il n'a rien à avoir avec ce que tu es vraiment. Et si tu essaies de le changer, tu ne réussiras probablement pas – c'est comme demander à un dragon de cracher de la barbe à papa.


Je dirais que la clĂ© n'est donc pas de t'acharner sur cette partie de toi, mais de la cerner et de la voir pour ce qu'elle est, tout en prenant de plus en plus conscience de ce que le «vrai toi» dĂ©sire profondĂ©ment. Ainsi, comme je le disais dans un message prĂ©cĂ©dent, ramène-toi aussi souvent que possible aux questions «Comment est-ce que je me sens?» et «Que veux-je vraiment?». Je sais que cela semble beaucoup trop facile pour ĂŞtre puissant, mais premièrement, ce n'est pas aussi facile que ça en a l'air, et deuxièmement, le simple fait de dĂ©couvrir ce que tu veux vraiment et de faire la distinction entre ce que tu veux et ce que le besoin de plaire veut fera effectivement toute la diffĂ©rence. Aussi, plus tu seras prĂ©sente Ă  toi, plus tu rĂ©aliseras Ă  quel point  tu es inconfortable dans certains souliers… et plus tu seras consciente de la douleur, plus tu seras motivĂ©e Ă  arrĂŞter de les porter – quoi que les autres puissent en penser.

Pour continuer, au fur et à mesure que tu iras au fond de toi, que ce soit avec ces questions ou autres, tu découvriras probablement que tu veux être une lumière sur la planète, que tu veux être la version la plus authentique, généreuse et délicieuse de ce que tu es. Et ce désir est infiniment plus profond (et puissant) que le désir de plaire; plus tu te brancheras à lui, moins le regard des autres aura d'importance. Par exemple, chaque fois que j'écris un message et que le désir de performer se pointe le bout du nez, il suffit que je pense une seconde à la joie et à la légèreté que je souhaite vous communiquer pour que le besoin de plaire s'en aille comme une plume au vent. Une intention d'amour sera toujours plus puissante que la peur, au fil du temps.

Finalement, j'ai comme l'impression en te lisant que ce n'est pas l'opinion des autres en tant que telle qui suscite ta peine et ta colère, mais l'irrespect qu'ils te démontrent en te l'exprimant alors que tu ne leur as même pas demandé leur avis. C'est un autre sujet en soit, donc je ne développerai pas longuement là-dessus ici, mais trouves-tu ces jugements non sollicités acceptables, que ce soit de leur part ou de la tienne? À toi de voir si c'est en alignement avec tes valeurs profondes. Si tu établis que ce n'est pas en accord avec toi (comme tu peux l'imaginer, mon avis est que tu mérites bien mieux), tu pourras doucement ajuster ta perspective et ta vie en conséquence.

VoilĂ !

Ainsi, prends soin de toi. Et sois patiente… car n'oublie pas que cette transformation dont il est question aujourd'hui est loin d'être de la petite bière. D'une certaine façon, on parle de remettre le soleil au centre de ton univers. :-)

 



17/07/2013
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